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Demain les chiens, Clifford D. Simak

juillet 29, 2019 Par : HyiHyil DarkHope Categorie : Litté

Dans la civilisation des chiens, bruissent des mythes. Fondateur, celui de l’homme est le plus répandu…

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La légende raconte, qu’autrefois, vivait l’homme…

Qu’est-ce que l’homme ?

Qu’est-ce qu’une cité ?

Qu’est-ce que la guerre ?

Voilà les questions que les chiens se posent, le soir à la veillée, après avoir écouté des contes fascinants mettant en scène ces mots magiques mais devenus incompréhensibles. L’homme fut-il réellement le compagnon du chien avant que celui-ci accède à l’intelligence ? Disparut-il un jour pour une autre planète en lui abandonnant la Terre ? “Non, répondent les chiens savants, l’homme ne fut qu’un mythe créé par des conteurs habiles pour expliquer le mystère de notre origine.” (J’ai Lu)


Ce roman d’anticipation se situe dans un avenir proche, peu après que l’énergie atomique ait pris la place de toutes les énergies fossiles. La conquête spatiale a ouvert de nouveaux horizons et les citadins fuient les cités pour s’établir de plus en plus loin des villes, délaissant progressivement des quartiers entiers, puis des villes.
“Des modifications se sont produites, du même ordre que la création du Comité Mondial à partir des Nations Unies, et qui ont fait qu’un grand nombre de gens se trouvent inadaptés. Les applications pratiques de l’énergie atomique ont mis en chômage des centaines de milliers de travailleurs. Il a fallu les former et les guider dans de nouvelles voies, soit dans le domaine de l’industrie atomique, soit dans d’autres directions. L’avènement de la culture en réservoirs a chassé les fermiers de leur terre.”

L’histoire reste très proche de la famille Webster, avec ses robots dont Jenkins, robot-à-tout-faire et majordome, et ses chiens. Cette famille regroupe au fils des décennies de nombreux scientifiques et personnages importants qui occupent presque tous une place importante dans l’Histoire. Bien que les gouvernements et communautés aient disparus au profit du Comité Mondial, les humains continuent à prospérer et à vivre entre Mars et la Terre. Rapidement, beaucoup ont rejeté l’idée qu’un gouvernement était nécessaire et indispensable et partent s’installer dans les bois, comme des sauvages. Néanmoins, l’un des Webster après avoir mené de longs travaux de recherche, parvient à donner le don de la parole à ses chiens.

A partir de là, les sociétés humaine et canine vont évoluer, parfois ensemble, parfois en parallèle. Les cités seront toutes abandonnées à part une où se trouvent les Webster, les explorations spatiales ayant poussé les gens à partir sous d’autres cieux, Mars ou Jupiter. Progressivement, l’humanité disparait sous sa forme actuelle, à l’exception d’une poignée, 5000 âmes, dont les Webster qui donneront également la parole à toutes sortes d’animaux.

Mais pendant que les derniers hommes s’endorment et que le dernier Webster ferme la Cité, les fourmis, après avoir reçu un très léger coup de pouce quelques milliers d’années plus tôt, sont également parvenus à évoluer…

Pour ma part, j’ai apprécié cette lecture dont j’avais entendu parler pendant mes années collège. Néanmoins, j’ai regretté qu’un tel monument de littérature d’anticipation, bien que très novateur pour son époque et avec beaucoup de cohérence sur certains points soit si incohérent sur d’autres. Ainsi, le monde de demain est un peu le monde des “Bisounours dans la Forêt Magique” car, si l’on peu imaginer que les robots s’occupent des cultures et de toutes les tâches ardues nécessaire à la survie d’une communauté, même restreinte, il n’en est jamais vraiment question. Les populations rejettent les gouvernements, veulent vivre en totale indépendance mais, en même temps, elles dépendent des productions agricoles, inductrielles et énergétiques de ces mêmes gouvernements pour pouvoir vivre sans soucis. De même, bien qu’il n’y ait plus de ville ni de regroupements importants, le niveau d’éducation ne semble jamais chuter. Et enfin, lorsque les gens quittent leur maison pour diverses raisons, il n’y a que de gentils squatteurs mais il n’y a ni violence, ni pillage et le meurtre est banni par les Webster et les chiens.

Pour résumer, je dirai que c’est une anticipation utopique car l’homme étant l’homme, à mon humble avis, le futur ne pourra jamais être aussi idyllique.