La Tannière de l’Ork Bourré

Falco Danté est un gringalet dans un monde en guerre peu à peu conquis par l’armée infernale des Possédés. Pire, Falco est méprisé, mis à l écart, à cause de son père qui fut un immense mage de bataille avant de sombrer dans une folie meurtrière. Alors que la Reine tente de rassembler toutes les forces armées pour repousser les Possédés, Falco prend une décision qui va l’amener aux marges du désespoir : il va entrer à l’académie de la guerre, une école d excellence pour les officiers. Là, il devra surmonter ses doutes, ceux de ses amis et même ceux de la Reine. Le monde brûle ; seul un mage de bataille pourra sauver ce qu’il en reste. Falco réussira-t-il à libérer son pouvoir, à invoquer un dragon à sa mesure ou succombera-t-il à la folie… comme son père ? Porté par son héros meurtri, condamné à se dépasser face au mal absolu, “Mage de bataille” a rencontré un formidable succès dans les pays anglo-saxons.

Lu en version “non corrigée”, ce roman décrit un monde en proie à la guerre contre une armée damnée de “possédés”. Seuls les Mages de Bataille et leurs dragons peuvent en affronter les démons et, évidemment, seuls quelques-uns sont actifs à travers le royaume. De leur coté, si les thaumaturges sont puissants, ils ne peuvent rivaliser en situation de combat malgré leur nombre important, ayant besoin de beaucoup plus de temps pour lancer un sort et nécessitant un temps de préparation préalable.

C’est dans ce décor assez classique, presque cliché, que Falco (faucon), fils d’Aquila (aigle) le mage devenu fou, et Malaki, le fils du forgeron sont amis d’enfance inséparables et se retrouvent tous deux à l’académie de la guerre après avoir dû fuir leur ville avec le reste de sa population. Il n’est pas difficile de deviner que le faible Falco va se révéler être un Mage puissant et Malaki un habile guerrier tant les ficelles du scénario sont assez grossières. De plus, si le pauvre Falco a dû supporter son étrange maladie pendant des années, il ne lui suffit que de quelques semaines pour en être guéri durant leur fuite de Caer Dour.

Un autre reproche que je pourrais faire à ce roman est que les personnages féminins, même les plus “forts”, sont assez niais dans l’ensemble. Lorsque l’on sait que l’auteur serait joueur de jeux de rôles, on peut imaginer qu’il n’a pas dû avoir beaucoup de joueuses à sa table et c’est bien dommage.

Néanmoins, les manœuvres politiques en arrière-plan et le coté technique de la guerre médiévale (armes et armures) rendent l’histoire intéressante malgré ces défauts. Peut-être en lirai-je un jour la suite ?