Moitiés d’Âme, Anthelme Hauchecorne
Le Tome 1 de la Chronique des Cinq Trônes m’a été envoyé par son auteur et c’est l’occasion idéale pour se remettre à écrire ici.
~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~
La mägerie n’obéit qu’à un seul principe : elle ne peut s’exercer qu’à deux. Liutgarde le sait. Elle a pourtant fui Ortaire, l’époux qui lui avait été imposé, renonçant ainsi à son pouvoir. Exilée au nord des terres, elle serait morte sans l’aide des caravaniers et de Rollon, un mäge à l’esprit torturé. Épris l’un de l’autre, Liutgarde et Rollon se déplacent en roulottes avec leur communauté dans l’hostile forêt de la Sylverëe, ancien royaume des Faëes de l’Hiver. Mais l’équilibre de cette vie en cavale va complètement basculer, les obligeant l’un et l’autre à régler les dettes de leurs vies antérieures. Car dans ce monde tout se sait et tout se paie un jour. Leur pouvoir et leur amour suffiront-ils à les protéger ?
Bien longtemps après la guerre entre les Faëes et les mages humains, au terme de laquelle celles-ci disparurent, le Mägistère forme et contrôle les mages, décidant qui doit être avec qui et où, modelant la vie politique de tout un royaume.
Mais Liutgarde n’a su s’y contraindre et a fui avant d’être abandonné en pleine nature sauvage. Rollon non plus, en son temps, n’a pas su se contraindre à “suivre les règles” et fut banni bien longtemps auparavant, ce qui l’a conduit à chercher refuge en pleine Sylverëe, territoire de feux les Faëes, des braconniers et de tous ceux qui fuient l’autorité.
C’est là qu’ils se rencontrent, lorsqu’il lui sauve la vie avant qu’elle ne rejoigne “la caravane”, un ensemble de roulottes hétéroclites et peu banales au sein de laquelle ils vont rapidement s’unir car, dans ce monde, la mâgerie se pratique à deux.
Mais Rollon garde le secret sur son passé et refuse d’expliquer cette main aux ongles noircis qu’il cache son un vieux gant élimé. Et Liutgarde, malgré tout son amour pour lui, aura bien du mal à le comprendre et à accepter qu’il y en a “une autre”.
Car si Rollon semble capable de pratiquer seul la mägerie, contrairement à tous les autres mäges, il refuse de révéler comment il en est capable et s’il connaît réellement le secret de la mägerie en solitaire, qu’il prétend si dangereuse.
Car, de l’avis des Faëes, les humains ne sont que des hälflüngs, des moitiés d’âme et seule des âmes complètes, entières, comme celles des Faëes ou de deux êtres unis peuvent lancer des sorts. Mais lorsque cette union est malsaine, elle corrompt tout ce qui est créé et produit une mägerie rancie par les mauvais sentiments.
Leur union n’est pas simple, parfois bancale, mais Liutgarde va convaincre Rollon de partir pour le sud, rejoindre la civilisation où les caravaniers ont bon espoir de pouvoir y revendre leurs précieuses reliques-faëe arrachées aux tumulus-faë et l’ambiance est bonne au sein de leur petite communauté.
Evidemment, tout ne va pas bien se passer alors même qu’ils approchent des premières fermes…
Pour ma part, j’ai apprécié cette lecture. Ce monde mägique est vivant et les nombreux détails de son fonctionnement disséminés au cours du récit le rendent cohérents. Je ne peux donc que remercier Anthelme de l’avoir écrit et de me l’avoir proposé pour en faire cette critique. Ainsi, si vous aimez les histoires fantastiques où la romance et la psychologie des personnages y ont leur importance, ce roman est pour vous.