“Sandbox”, partie 2 : Terraria
Après avoir abordé cette série en explorant Minecraft, voici ce qui fut peut-être son premier concurrent : Terraria, à la fois proche et différent…
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Avec le succès qu’a rapidement rencontré le jeu de Mojang, un autre jeu est arrivé sur le devant de la scène. Reposant sur de nombreux principes similaires, les deux titres savent pourtant se différencier par de nombreux points.
La concurrence : Terraria
Si les deux jeux ont volontairement un graphisme minimaliste représentant des mondes cubiques générés aléatoirement, la première différence qui saute aux yeux est l’abandon total de la 3D au profit d’un décor entièrement en 2D meublé de sprites rappelant les jeux RPG des années 90. La seconde différence vient ensuite du fait que le jeu est plus proche de Metroid que des Sims comme je le démontrerai un peu plus loin.
Développé par Andrew “Redigit” Spinks pour Re-Logic, ce jeu est apparu début 2011, soit 2 ans après son prédécesseur. Il propose au joueur d’explorer, de construire, de fabriquer des objets et surtout, de combattre des monstres variés sur un fond musical composé de chiptunes également très typiques des jeux des années 90.
Le concept est donc toujours de découvrir un monde créé dynamiquement et de créer les outils et les armes qui permettront de se bâtir un véritable château et de se défendre face aux dangers des donjons à explorer. Car il ne faut pas s’y tromper, si le jeu fournit une épée avec la traditionnelle pioche (pour extraire les minerais) et l’inconditionnelle hache (pour couper du bois), ce n’est pas pour décorer mais parce que sans elle, votre durée de vie serait excessivement limitée. Dans Terraria, les différentes ressources naturelles (bois, pierre, minerais, etc…), qu’elles soient trouvées lors d’explorations ou récoltées avec les outils appropriées, permettent de fabriquer des objets (outils, armes, armures, mobilier), parfois en plusieurs étapes, suivant un système d’artisanat élaboré. De plus, certains objets ou ressources ne sont disponibles que dans certaines zones de jeu, et parfois, uniquement dans certaines conditions.
Le jeu est d’avantage axé sur l’exploration d’une série de donjons que sur la construction d’un château fort. Malgré tout, un des aspects intéressants du jeu est la possibilité de recruter des PNJs lors de leur rencontre ou via des objectifs précis. Du marchand au sorcier en passant par l’infirmière, le personnage viendra occuper une pièce dédiée dans la construction du joueur afin de fournir différents services. De plus, autre différence avec Minecraft, chaque monde est généré avec un certain nombre de zones abritant des ennemis puissants mais surtout un des deux boss du jeu dans des biomes spécifiques nommés Crimson et Corruption dont la particularité est de s’étendre progressivement. Chronique d’une fin annoncée ? Le joueur a accès à différent niveau de difficulté croissante, il n’est plus question de mode de jeu. Ce choix se fait lors de la création du personnage :
- Softcore : équivalent de facile, le joueur ne perd pas son inventaire à la mort du personnage mais la moitié de l’argent transporté et son score de vie est ramené au score de départ. L’emplacement du décès est marqué d’une pierre tombale mentionnant le nom et la cause du décès.
- Mediumcore : difficulté normale, l’inventaire est perdu, éparpillé sur le lieu du décès avec tout l’argent transporté. Le joueur doit retourner sur place, marqué d’une pierre tombale, avant que ses affaires ne soient perdues avec pour seul bagage les outils de départ.
- Hardcore : c’est presque le niveau le plus difficile du jeu. Un personnage mort est transformé en fantôme intangible et invisible qui ne peut plus interagir avec le monde mais seulement utiliser le tchat. A déconseiller pour jouer en solo.
- Difficulté bonus : il existe un moyen d’ajouter de la difficulté aux trois niveaux cités précédemment. La défaite d’un boss puissant nommé le Mur de Chair active une version plus difficile du niveau choisi. Avec l’apparition de nouveaux PNJs et d’objets plus puissants arrivent également des ennemis plus difficiles à vaincre ainsi qu’un nouveau biome invasif, le hallow.
On voit bien, à l’énonciation des choix possible que le mode créatif n’est clairement pas à l’honneur de ce jeu. En effet, l’ambiance est plus proche d’un hack’n’slash avec artisanat que d’un simulateur de (sur)vie.
Les plus :
- l’exploration de donjons
- des graphismes dignes des RPG de la SNES
- l’artisanat travaillé et élaboré
- le mode hardcore pour une partie en oneshot (idéal pour un tournoi)
- la présence de la magie
- la possibilité de recruter des PNJs
- la possibilité de jouer en multi façon jdr/RPG sans MJ
- la possibilité optionnelle de renforcer la difficulté
- les zombies, slimes et autres créatures fantastiques
- un monde aléatoire différent à chaque partie
- une interface très simple d’accès
- une victoire contre la montre
Les moins :
- l’artisanat en plusieurs étapes peut sembler compliqué
- la présence de surnaturel (magie, créatures, etc…)
- le design simpliste 2D qui ne plait pas à tout le monde
- certains boss sont très compliqués à battre (équipement, point faible, etc… )
- la présence de nombreux trolls sur les serveurs ouverts
- la durée limitée des parties dûe à la propagation des zones des boss
- l’absence de mode créatif
En bonus : encore une fois, de nombreuses chaines Youtube sont disponibles proposant tutoriels, guides ou même des “walkthrought” et le jeu est disponible sur la majorité des smartphones et tablettes.
Mon avis : Mon demi-frère avait essayé de m’imposer ce jeu dès ses débuts alors que je passais moi-même mes nuits sur Minecraft mais même si je le connais depuis presque aussi longtemps qu’il existe, je ne l’ai jamais vraiment essayé. En fait, ce que j’en voyais sur son écran à cette époque m’avait dissuadé d’y jouer : je n’aimais pas la musique, je n’aimais pas l’usage de la 2D et surtout, je n’aimais pas les limites apparentes de créations. Bref, à l’époque, le jeu ne m’a pas attiré du tout même s’il paraissait prometteur et pouvoir plaire à un large nombre. Aujourd’hui, les chiffres parlent et semblent dire, qu’en effet, ce jeu plait mais malgré tout, malgré tous les poins positifs que je lui trouve ou ceux qu’on lui donne, je ne me vois pas me lancer dans de longues explorations.
A suivre…