Edité par Edge Entertainment, le jeu Fantasy Flight Games de Heinz-Georg Thiemann qui répond au nom déjà attirant de

est un “gros jeu” de gestion de ressources avec des phases de production et de commerce sur fond de rétrofuturisme.

Le concept :

Les joueurs représentent des industriels désireux de faire fortune en récoltant le minerai et le quartz de la planète Steam. Pour cela, il leur faudra acquérir les citernes nécessaires à l’extraction des précieuses ressources (minerai et quartz mais également eau et énergie) et améliorer les cargo permettant des les acheminer jusqu’aux marchés publics aux cours changeants suivant les approvisionnements.

Le but :

Le but du jeu, comme souvent, est de faire fortune en amassant plus de crédits que les autres joueurs dans le nombre de tours impartis, variable en fonction du nombre de joueurs.

Le déroulement du jeu :

Chaque tour débute par l’acquisition aux enchères d’un (ou deux) spécialiste(s) qui, pour un tour, vont accorder un avantage au joueur qui l’aura choisi. Cela va de devenir le premier joueur à des bonus de production ou des avantages financiers. Cette acquisition s’accompagne également d’une ressource bonus dépendant des approvisionnements en cours. Ainsi, dans notre partie, ce choix s’est vite limité à de l’eau ou de l’énergie, les stocks de quartz et de minerai ayant rapidement été épuisés. Réduire ou faire réapparaître certaines ressources peut ainsi devenir un choix stratégique en vue de cette étape du tour suivant.

La seconde étape consiste à s’approprier par enchères puis par réquisition une ou deux concessions supplémentaires sur lesquels le joueur pose sa marque en attendant d’y installer sa précieuse citerne indispensable à l’extraction. Cette étape est importante car un bon placement permet un bonus de synergie en production en alignant des citernes de même type.

Ensuite, les joueurs vont acquérir et améliorer ces fameuses citernes grâce à des ressources et des crédits. Ne pouvant acheter qu’une seule citerne sur le marché local, il peut être intéressant de s’approprier rapidement le quartz permettant d’en importer une supplémentaire. Ces citernes sont ensuite posées sur les concessions et, un fait intéressant, peuvent être modifiées ou déplacées entre les concessions sans coût supplémentaire ! Bien pratique pour s’assurer certains bonus de production ! C’est également à ce moment que les joueurs peuvent améliorer les capacité de stockage de leurs cargos en prévision des productions à venir, tout excédent étant perdu.

C’est après avoir préparé la production du tour que celle-ci est résolue. L’un après l’autre, les joueurs dépenses l’énergie nécessaire puis prennent les jetons correspondant aux ressources issues des différentes productions. Pendant cette étape, certains choix fait précédemment prennent subitement leur importance : le choix des concessions et le placement des citernes et de leurs améliorations, le stock d’énergie disponible ou la capacité de stockage limitée.

Mais si produire beaucoup de ressources est important, c’est surtout pour pouvoir s’enrichir avec ! C’est durant l’étape de commerce que les joueurs vont tour à tour vendre ou acheter l’une des quatre ressources, faisant varier, ou non, son cours actuel suivant les quantités achetées ou vendues. Comme dit plus tôt, une stratégie peut être d’appauvrir l’un des stocks afin d’en faire monter le cours. Ainsi, durant notre partie, le minerai étant épuisé, son cours est monté jusqu’à son plafond ! La fortune du joueur qui pouvait en produire était faite.

Après cela, le cours se conclue rapidement par la mise en vente de nouvelles citernes en fonction des ressources disponibles sur le marché. Cette production fait alors varier les cours du minerai et de l’énergie et permet également de faire remonter le stock de citernes disponibles. A nouveau, une stratégie possible peut être de faire en sorte que peu ou pas de nouvelles citernes soient produites afin de s’assurer que les concurrents seront limités dans leurs acquisitions soit par la faible quantité disponible soit par son coût élevé, ce dernier variant en fonction de la précédente. C’est également à ce moment que les permis de construire et les cabines de luxe, disponibles en quantités limitées, peuvent être achetées au marché ou vendus. Les deux sont comptabilisés dans la fortune finale du joueur mais les premiers permettent également de s’approprier automatiquement n’importe quelle concession libre ou neutre lors de la seconde étape alors qu’une réquisition “normale” est limitée aux concessions libres.

Mon avis :

C’est un beau jeu avec du matériel de qualité et au thème bien présent que j’ai autant apprécié que les mécanismes eux-mêmes. Bien que les règles paraissent complexes au premier abord, il apparait rapidement que le système est fluide, aidé par les fiches de référence assez claires et complètes. Ainsi, après un premier tour un peu laborieux, les suivants se sont déroulés sans aucun souci particulier.

Donc, pour conclure, je dirai que c’est un très bon jeu qui mérite au moins d’être connu et testé et que je recommande autant aux amateurs des jeux de gestion de ressources et de commerce qu’à ceux qui aiment le thème steampunk/rétrofuturiste.